Plus un P/E est élevé, plus l’action est chère par rapport aux bénéfices actuels de l’entreprise. Cela peut signifier que les investisseurs anticipent une forte croissance future des bénéfices et qu’ils ont confiance dans la capacite de l’entreprise de se développer fortement et de façon profitable mais cela peut aussi indiquer une surévaluation. Parfois il est raisonnable d’attendre avant d’investir dans une très belle entreprise car son PE (et donc le prix de l’action) est exagérément élevé, objet d’un engouement excessif.
Plus un P/E est faible, plus l’action est bon marché par rapport aux bénéfices actuels. Cela peut être une opportunité d’achat, mais cela peut aussi refléter un manque de confiance dans l’avenir de l’entreprise et dans sa capacité à croitre et maintenir ses bénéfices.
Le P/E est souvent utilisé pour comparer des entreprises d’un même secteur car les standards de valorisation varient selon les industries. Il peut également être comparé à la moyenne historique de l’entreprise ou au P/E moyen du marché.
Attention : bien que ce ratio soit très important pour valoriser une action, il ne prend pas en compte d’autres facteurs comme la dette de l’entreprise, sa position concurrentielle, la qualité de son management, les contraintes particulières à l’entreprise (juridiques, sociales, géopolitique…), l’évolution du cout de ses ressources (main d’œuvre, énergies, matières premières, fiscalité …), les contraintes du secteur ainsi que les taux d’intérêt du marché et leur évolution future. Il est donc souvent utilisé avec d’autres outils d’analyse financière.
Il faut noter que les taux d’intérêt du marché peuvent avoir une influence significative sur la valeur future de l’entreprise en majorant le cout de ses dettes (ou le rendement de sa trésorerie) et en réduisant la valeur de ses profits futurs estimés (actualisation).
Il faut aussi noter que les taux d’intérêt du marché ont une influence significative sur la valeur des obligations émises par l’entreprise en réduisant leur valeur en cas de hausse des taux du marché et d’autant plus que leur échéance est lointaine ( ou en augmentant leur valeur symétriquement en cas de baisse des taux du marché), donc il est faux de dire que les obligations d’entreprises sont sans risque, elles sont affectées par l’évolution des taux du marché au prorata de leur durée résiduelle et éventuellement par les difficultés de remboursement de l’entreprise émettrice .
Impact sur les obligations : Les taux d’intérêt sont inversement corrélés aux prix des obligations. Lorsque les taux augmentent, les nouvelles obligations émises offrent des rendements plus élevés, ce qui rend les obligations existantes moins attractives. Cela entraîne donc une baisse de leur valeur. Les obligations à longue durée sont plus sensibles aux variations des taux d’intérêt que celles à courte durée, en raison de l’effet amplifié du temps sur l’actualisation des flux futurs. Mais lorsque les taux augmentent, les rendements des nouveaux placements obligataires deviennent plus compétitifs par rapport aux actions, ce qui peut détourner les investisseurs des marchés d’actions vers les obligations à la condition que les rendements nets de ces nouvelles obligations soient supérieurs à l’inflation.
Impact sur les actions : Une hausse des taux du marché monétaire accroît le coût d’emprunt pour les entreprises, ce qui peut réduire leurs marges bénéficiaires et leurs capacités d’investissement. Cela peut peser sur les cours boursiers, surtout pour les entreprises très endettées.
Les taux affectent les modèles d’évaluation des actions (comme l’actualisation des flux de trésorerie). Des taux plus élevés réduisent la valeur actualisée des bénéfices futurs, ce qui peut diminuer les prix des actions.
Les taux influencent également la perception du risque : une hausse des taux peut signaler une économie en surchauffe, ce qui pourrait anticiper des politiques monétaires plus restrictives ou un ralentissement économique, pesant sur les marchés financiers.
En résumé, une augmentation des taux du marché monétaire tend à réduire la valeur des obligations et peut exercer une pression à la baisse sur les actions en augmentant les coûts de financement, en réduisant l’attractivité relative des actions et en abaissant les valorisations futures. Toutefois, ces effets varient selon les conditions économiques globales et les caractéristiques des entreprises et des actifs concernés.
Une forte volatilité est synonyme de risque accru, car les prix peuvent fluctuer de manière imprévisible.
Une faible volatilité est souvent associée à une confiance accrue des investisseurs, tandis qu’une volatilité élevée peut refléter des incertitudes économiques ou politiques.
Les causes de la volatilité sont les facteurs macroéconomiques (Variations des taux d’intérêt, inflation, et données économiques) mais aussi des chocs spécifiques (Événements géopolitiques ou changements de réglementation) et par ailleurs les algorithmes de gestion automatique ainsi que les réactions émotionnelles des investisseurs, comme la peur ou l’euphorie qui amplifient les mouvements des cours.
L’Indice de volatilité Le VIX (Volatility Index), surnommé l’indice de la peur, mesure la volatilité implicite des options sur l’indice S&P 500. Il est un baromètre de l’incertitude du marché.
En résumé, la volatilité est une mesure du comportement des investisseurs et des actifs financiers, combinant à la fois risque et opportunités. Une compréhension claire aide les investisseurs à gérer leurs portefeuilles de manière adaptée à leurs objectifs et à leur tolérance au risque.
Bien qu’elle offre certains avantages, comme des coûts réduits et une simplicité de mise en œuvre, elle comporte également des inconvénients. Voici les principaux :
Limitation des gains : En se contentant de suivre un indice, on renonce à essayer de battre le marché, ce qui pourrait limiter les opportunités de rendement supérieur. Les stratégies passives ne permettent pas de profiter des fluctuations de marché ni d’éviter des baisses potentielles.
Exposition au risque de marché : Si l’ensemble du marché ou de l’indice baisse, le portefeuille subira les mêmes pertes sans ajustement. Pas de protection contre les crises : Contrairement à une gestion active, il n’y a pas de mécanisme pour réduire l’exposition en période de turbulence.
Manque de flexibilité : Les stratégies passives ne prennent pas en compte les changements économiques, géopolitiques ou sectoriels.
Concentration sectorielle : Certains indices peuvent être fortement biaisés en faveur de certains secteurs, augmentant ainsi les risques spécifiques.
Rendements limités dans les marchés inefficients : Dans certains marchés moins développés ou inefficaces, une gestion active pourrait exploiter des opportunités que la gestion passive ignore.
Dépendance aux indices : Les indices peuvent inclure des entreprises en déclin ou surévaluées, car ils suivent souvent une pondération basée sur la capitalisation boursière.
Problème d’automatisation : Suivre un indice peut conduire à investir davantage dans des actions déjà surévaluées ou trop concentrées.
Absence de personnalisation : Les investisseurs ayant des besoins spécifiques (comme une tolérance au risque différente ou des considérations ESG) peuvent trouver la gestion passive inadéquate.
En résumé, bien que la gestion passive offre une solution économique et pratique pour s’exposer au marché, elle n’est pas sans risques ni limites. Les investisseurs doivent évaluer si cette approche correspond à leurs objectifs financiers et à leur tolérance au risque.